LUMIERE de KIM EN JOONG

Peintures, Livres illustrés, Estampes
à partir du 7 janvier 2015

KIM EN JOONG, LUMIÈRES D’ORIENT ET D’OCCIDENT

Né en Corée du Sud en 1940, pendant l’occupation japonaise, Kim En Joong connaîtra la guerre des deux Corées, le communisme, les privations. Son père, calligraphe, élève ses en-fants dans la tradition japonaise. En 1956, sa rencontre décisive avec un professeur de calligraphie l’oriente vers les arts graphiques, il rentre à l’école des Beaux-arts de Séoul et suit parallèlement des cours de français dispensés par la mission étrangère. Très vite, il fait le choix délibéré d’étudier la peinture oc-cidentale : l’impressionnisme, le cubisme, l’art abstrait.
Durant ces années, alors qu’il peint sans relâche pour subvenir à ses besoins, il devient pro-fesseur de dessin au séminaire catholique de Séoul. Il découvre la religion catholique, ses rites, la liturgie, la paix et le silence de l’église paroissiale de Hai Wha. Le message d’abord flou, deviendra vite précis. Kim En Joong demande et reçoit le baptême en 1967. Puis Kim réalise son rêve, il part en Suisse étudier l’histoire de l’art, puis la théologie et la métaphysique. Sa rencontre avec les dominicains le conforte dans sa vocation et le 4 août 1970, Kim En Joong revêt pour la première fois l’habit blanc des Frères Prêcheurs. Son or-dination sacerdotale aura lieu quatre ans après. Il sera assigné au couvent de l’Annonciation à Paris, qui deviendra, et est toujours, son lieu de vie communautaire et d’artiste.
S’il a déjà exposé à Séoul, lors de ses études aux Beaux-arts, c’est à la galerie Massol, à Paris en 1973, qu’il expose ses premières oeuvres en noir et blanc et qu’il réussit au fil des années à concilier ses deux vocations, encouragé à la fois par son Ordre et par des personnalités du monde de l’art : François Mathey alors conservateur en chef du Musée des arts décoratifs de Paris qui considérait que « Là où il y a la foi, il y a l’homme et par conséquent l’art. » et par Bernard Anthonioz, directeur de la Création artistique au Ministère des Affaires culturelles et fonda-teur du CNAC. Il est qualifié de « peintre du blanc » ou « peintre de la lumière ».
À partir de 1980, le chemin de Kim traverse les frontières de l’Hexagone : il expose en Suisse, au Luxembourg, en Norvège, en Allemagne.
En 1982, il fait sa première exposition de collages de papiers coréens et peintures, à la galerie Chave à Vence.
Puis il abandonne l’acrylique pour la peinture à l’huile et réalise des grands formats.
Il expose ses peintures en 1985 et 1989 à la galerie Chave.
En 1988, il réalise ses premières lithographies originales dans l’atelier de Pierre Chave : l’apprentissage de cette technique lui ouvre de nouveaux horizons.
En 1989, il compose ses premiers vitraux pour l’église Saint-Jean Baptiste d’Angoulême.
À partir de cette date, plusieurs chantiers de création de vitraux ont été réalisés en France (Evry, Bénodet, Chartres, Lyon, Brioude, Thann…), mais aussi à l’étranger (Irlande, Italie, Autriche…), parallèlement à sa peinture exposée dans le monde entier.
En 2007, associé au maître-verrier Bruno Loire, Kim En Joong emporte la commande des vitraux pour la basilique de Brioude à l’issue d’un concours auquel ont participé 54 équipes. C’est le plus grand chantier qu’il ait jamais réalisé : 37 baies, soit 150 m2 de verrières à créer pour la basilique Saint Julien, le plus vaste édifice roman d’Auvergne sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Le livre Brioude, la basilique Saint-Julien dans la lumière de Kim En Joong publié en 2009 aux éditions du Cerf rend compte de façon remarquable de l’ampleur du travail accompli. Un autre ouvrage Vitraux, chez le même éditeur, retrace à travers un par-cours de 19 grandes réalisations, les apports esthétiques et spirituels d’une oeuvre de médita-tion à la force exceptionnelle.
Puis, Kim découvre la céramique à Charolles (Saône et Loire) où sa main intervient sur l’argile en créant sur ce support nouveau et inattendu des décors dans la continuité de sa peinture.
Les expositions se succèdent : Sylvanès, Abbaye de Fontfroide, palais des Papes en Avignon, cloître de Sainte-Sabine à Rome, Paris, Vence, Bruxelles, Vienne, Bonn, mais aussi Chicago et Séoul…
En 2009, a été créé l’Institut Kim En Jong.
En août 2010, le Ministre de la Culture, lui remet les insignes d’Officier dans l’ordre des Arts et Lettres pour la réalisation des 37 vitraux de la basilique Saint-Julien de Brioude.
De 2009 à 2012, la création du père Kim est foisonnante : plusieurs expositions rassemblent ses oeuvres dans les cathédrales de Tours, Rouen, Lyon, Chartres, Saint Pol-de-Léon.
En 2013 et 2014, il crée des vitraux dans plusieurs édifices : la Chapelle des morts de Sainte Marie de Fontfroide à Narbonne, à la Mairie de Mably (premier bâtiment laïque), à l’église de Saint Martial d’Orgnac sur Vézère, cinq verrières des chapelles Saint Lambert et Saint Joseph (Cathédrale Saint Paul de Liège), à l’abbatiale de Sylvanès, à la chapelle de La Bâtiaz à Marti-gny en Suisse et à la Chapelle Notre-Dame de Sereys en Haute-Loire.
En 2014, a été inauguré l’Espace Jean Prouvé à Issoire (Puy de Dôme) où est maintenant installée la donation d’une partie de l’oeuvre de Kim En Joong.
L’année 2015 commence par une exposition Kim En Joong à la galerie Chave à Vence.

Principales expositions à la galerie Chave : 1982, 1985*, 1989*, 1992*, 2001*, 2005, 2009*, 2015*. (Les * indiquent la publication d’un catalogue).

La bibliographie sur Kim En Joong est vaste : le premier livre paraît aux éditions du Cerf en 1996 : Fragments d’un monde inconnu. Julien Green, qu’il rencontra en 1980 et avec qui il se lia d’une profonde amitié, y écrit un éloge passionné de son oeuvre.
Suivront, ensuite de nombreux ouvrages, publiés aux éditions du Cerf qui permettent de suivre l’évolution de l’oeuvre du Père Kim, mais aussi de ses rencontres. On lira par exemple, Kim en Joong et le cabanon de Saint Paul, de Jean-Claude Pichaud, qui retrace le parcours artis-tique du peintre durant ces cinquante dernières années.
Actuellement, le lien qu’il entretient avec le poète d’origine chinoise, François Cheng est par-ticulièrement enrichissant : un Chinois et un Coréen, convertis au catholicisme et vivant en France, un laïc écrivain et académicien français et un prêtre dominicain peintre, ont inventé depuis quelques années un dialogue spirituel qui trouve son aboutissement dans le recueil paru récemment, Quand les âmes se font chant.

LIVRES ILLUSTRÉS DE LITHOGRAPHIES ORIGINALES DE KIM EN JOONG

RÊVES DE COULEURS

Texte de JEAN THUILLIER
Douze lithographies en couleur 40×29 cm
Éditions Pierre Chave 1991

RYTHMES

Texte de GUY BEDOUELLE
Huit lithographies 61×37 cm
Éditions Pierre Chave 2000

LA CROIX

Texte du CARDINAL GODFRIED DANNEELS
Dix triptyques lithographiques 30×99 cm
Éditions du Cerf 2002

LA RÉSURRECTION

Texte du CARDINAL GODFRIED DANNEELS
Dix triptyques lithographiques 30×99 cm
Éditions du Cerf 2007

VRAIE LUMIÈRE NÉE DE VRAIE NUIT

Vingt-quatre poèmes de FRANÇOIS CHENG
Huit lithographies 30×65 cm
Éditions du Cerf 2009

Toutes ces éditions ont été imprimées et réalisées
par Pierre Chave rue de la Fontaine Vieille à Vence