Philippe Dereux

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

Est né le 14 juillet 1918 à Lyon. Il a enseigné dans un collège jusqu’à sa retraite en 1973.
Il se consacre d’abord à l’écriture et publie des textes dans la revue La Tour de Feu puis un journal imaginaire L’enfer d’écrire aux éditions Henneuse de Lyon.
Il rencontre Jean Dubuffet à Vence en 1955 qui démythifie dans son esprit la littérature et l’initie au travail des matériaux grâce à un amical compagnonnage dans son atelier de L’ubac.
Dès 1959, il crée des assemblages d’épluchures dont il poursuit la réalisation presque jusqu’à sa mort, le 23 août 2001 à Villeurbanne.
Parallèlement, il donne en permanence des explications sur son travail dans son journal des épluchures.
Il édite chez Julliard « Le petit traité des épluchures » en 1966, XX ans d’épluchures chez Pierre Chave en 1981, « Sagesse des épluchures » à L’œuf sauvage en 2001…

PRINCIPALES EXPOSITIONS

1964 : Cinquante ans de collages Musée de Saint-Etienne,
Musée des arts décoratifs de Paris.
1968 : L’art vivant Fondation Maeght.
1984 : Sur invitation Musée des arts décoratifs.
1985 : Centre d’art de Flaine.
1987 : Neuve Invention Musée de l’art brut de Lausanne.
1997 : Musée de Vienne.
1999 : Centre culturel de Villefranche/Saône.
Manifestations à Londres et New York.
2003 : Halle Saint-Pierre, Paris.

EXPOSITIONS GALERIE CHAVE

1965 : Les travaux d’épluchures.
1968 : Épluchures pures, épluchures parées, peintures, lithographies.
1972 : Haute Tension.
1981 1983 : XX ans d’épluchures.
1989 : Théâtres d’épluchures.
1994 : Le petit traité des épluchures.
1999 : Une vie.
2007 : Rétrospective des œuvres de 1960 à 2000
En préparation, monographie :
Mémoire des épluchures.

Extrait du PETIT TRAITÉ DES ÉPLUCHURES

À quelqu’un qui me posait la question « Mais voyons quelle est votre intention en collant des épluchures ? » J’ai répondu : « Mais coller des épluchures et c’est tout. » En effet, et bien que je ne veuille pas établir de hiérarchie entre les plaisirs variés que m’apportent mes travaux, la joie initiale, l’élément moteur sans lequel rien n’existerait sont le collage des épluchures. Personne ne peut savoir, à moins d’en faire l’essai lui-même, encore faut-il avoir la vocation, combien ce plaisir est varié, plein d’imprévu, combien les épluchures en se disposant en ordre fou, ordonné, souvent des deux manières à la fois, expliquent ou font tout au moins sentir des mystères, des choses difficiles, des problème philosophiques.

Quand je colle mes épluchures, que je les vois se grouper, s’attirer, se repousser, je me crois le démiurge procédant à la création de l’Univers. Quelques-uns de mes titres d’ailleurs traduisent cette impression. Une épluchure est déjà, par elle-même, du fait du légume ou du fruit dont elle provient, de son épaisseur, de sa forme, de sa couleur, quelque chose d’unique mais dix, vingt, trente épluchures de la même provenance ou d’origines diverses forment un monde, et un monde qui pourrait être autre si les épluchures étaient collées autrement.

Philippe Dereux © Galerie Chave – 1994

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